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Cours collectif de Yoga : cadre et portée de mon enseignement

  • 6 sept. 2024
  • 5 min de lecture


A partir du lundi 9 septembre 2024, l'association Espace-Harmonie située à Chilly-Mazarin va intégrer des cours de Yoga au répertoire de ses activités.

Avec la participation d’une collègue de travail (Emilie Kremer) qui me remplacera d’Octobre à Décembre du fait de mon absence pour cause de formation, je vous propose de bâtir successivement les fondements à partir desquels les pratiquants pourront découvrir et approfondir les formes posturales qui composent notre expertise.

 

Quelle trame choisir pour assurer tout au long de l’année la découverte du Yoga postural ?


Les lundis 9, 16 et 23 septembre, j’aurai le privilège de dispenser les trois premiers cours d’une heure (de 19h à 20h), qui vont vous familiariser avec le contenu des enseignements  de base qu’il m’apparait nécessaire de vous transmettre. En l’occurrence : l’ancrage, la ventilation et l’association des idées vont constituer les trois thématiques qui étalonneront les trois trimestres de l’année.


  • L’ancrage tout d’abord, qui se subdivise entre d’une part la posturologie, c’est-à-dire la connaissance des alignements du corps (angle, pivot des articulations, rétroversion/antéversion du bassin, rotation des épaules, etc.), et d’autre part la proprioception, c’est-à-dire la visualisation spatiale des diverses parties de son corps engagées dans la posture (répartition de masse, contraction/relaxation des fibres).

  • La ventilation ensuite, qui incorpore aux exercices de respiration, la visualisation des réservoirs diaphragmatiques, thoraciques et claviculaires sollicités pour le confort et l’optimisation des transitions, comme de la posture proprement dite.

  • L’association des idées enfin, qui joignant l’ancrage à la ventilation, va permettre d’habituer l’esprit à situer son attention dans l’instant, en améliorant séance après séance sa capacité cognitive de concentration.

 

 

La thématique trimestrielle à retenir pour guider le cours a-t-elle une influence sur la forme posturale, c’est-à-dire le type de yoga à enseigner ?


Vinyasa, Hatha, Ashtanga et Yin yoga constituent les quatre écoles posturales au sein desquelles les pratiquants pourront puiser connaissances. En se distinguant à la fois par le rythme, la durée et l’engagement musculaire, ces quatre formes posturales pourront soit se combiner lors de séquences spécifiques, soit se vivre en tant que telle tout au long de la séance. Or, quoique les alignements et l’enchainement de certaines postures sont propres à l’une ou l’autre des écoles, les postures demeurent en tant que telles semblables. A la manière d’un chef d’orchestre, le professeur de Yoga guide, en quelque sorte, l’instrument corporel et mental du pratiquant dans l’achèvement de sa pratique. En suggérant une période de temps et des voies d’exploration, le corps et l’esprit sont mis au diapason d’une harmonie, qui varie en dernier lieu par l’attention que chacun est prêt à déployer pour s’essayer à l’exercice.

 


A-t-on besoin d’être danseur ou bien de posséder une expérience quelconque pour s’initier au yoga postural ?


Dans la tradition qui nous parvient de l’antiquité, le yoga-sutra de Patanjali considère le Yoga en tant que pratique exclusivement portée par la force de l’esprit. La posture physique qui maintient le corps dans l’immobilité, ne sert en fait que d’assise pour que l’esprit accède à des états de conscience plus avancés. Or, grâce aux efforts combinés des élèves et des professeurs, tout l’objet du yoga postural moderne, au moins depuis les années 1920, a consisté à affiner la science de la posture afin de démontrer ses rapports évidents avec la vitalité. Cependant, en misant la plupart des efforts, quoique justifiés, sur cette voie, les élèves du monde entier se sont pris d’engouement pour la pratique purement posturale, en délaissant peut-être malgré eux, l’étude certes immense du psychisme humain. En détenant l’initiative de la recherche, les professeurs de Yoga semblent donc prédisposés à comprendre les liens étroits qui s’entrelacent entre le corps et l’esprit. Mais, comprimés par la société qui conditionne encore l’activité physique comme un divertissement plutôt qu’en une école de la volonté psychique et morale, les professeurs de Yoga sont contraints, pour la plupart, à renoncer soit à leur vocation, soit à subir l’influence de la société, en limitant alors leur cours à de la mobilité articulaire et à de la performance.


Pour ma part, et malgré l’ampleur de la recherche, j’estime que l’enseignant possède le devoir de mener l’enquête simultanée en ce qui concerne la génération biologique du corps et l’optimisation de la « conscience-énergie ». C’est pourquoi mes cours demeurent accessibles à tous, jeunes comme âgés, physiquement mobiles ou non. Car finalement, en intégrant la démarche philosophique aux cours, les pratiquants disposent au moins de ce loisir précieux, qu’est celui d’enchainer les idées selon un ordre utile, compatible avec le développement et la connaissance de soi.

Ainsi, quoique les cours collectifs impliquent pour leur bonne conduite, d’aplanir, en quelque sorte, les exigences posturales afin que chaque pratiquant, ou la plupart, puisse achever la séquence, il appartient à soi-même d’être à l’écoute de son corps, en s’allongeant s’il le faut, pour simplement profiter du cadre dans le calme et l’exercice personnel de méditation.

 


L’association étant focalisée sur la dance, cela fait-il varier le type de yoga à enseigner ?


Le danseur se caractérise généralement par son agilité et sa souplesse. En favorisant le rebond de ses articulations et la fluidité des tissus musculaires et fasciaux qui s’emportent dans le mouvement, il excelle dans la capacité à se mouvoir. Mais d’un autre côté dominé par la grâce et la cohésion qui parachèvent son activité, l’attention se conserve dans le souci d’expression et de beauté. Le corps ainsi stationné dans cet accomplissement génère un étirement suffisant des fibres musculaires et fasciales. Cependant, dans la persistance de l’élongation, les fibres ne trouvent pas nécessairement le support suffisant pour s’épaissir et gagner en force. Tout l’intérêt du Hatha-Yoga postural réside donc en ceci : c’est qu’en recourant activement au gainage, les fibres du corps se polarisent rapidement dans les alignements choisis. Le gain ainsi engendré par la durée et la répétition des exercices, vont non seulement permettre de stabiliser les articulations, notamment dans les postures d’équilibre et de pivot, mais d’engranger aussi une endurance compatible avec les performances athlétiques des danseurs.


Dans un premier temps, il semble donc convenable d’habituer le corps des pratiquants à l’exercice du Hatha-yoga ; sessions qui seront principalement cadrées par la séquence historique du Bikram, que ma collègue Emilie se fera un plaisir de vous transmettre jusqu’à la fin décembre. Néanmoins, en recourant à la pratique ponctuelle du Vinyasa Yoga, le pratiquant pourra aussi s’initier aux salutations au soleil et au rythme spécifique de cette pratique.

Dans un deuxième temps qui me verra revenir près de vous, je tâcherai de mettre en application les connaissances irriguées par mon voyage au Népal de cette année, en fusionnant mes acquis en Hatha-Yoga avec le savoir nouveau du Ashtanga. D’autres séquences chercheront par ailleurs à lier l’intensité du Hatha Yoga avec la fluidité harmonique du Vinyasa. En outre, quelques cours seront destinés à l’exercice du Yin Yoga, lors desquels le relâchement du corps et la paisibilité de l’esprit seront recherchés. En ce sens, je vous proposerai d’explorer la pratique de la sonothérapie par les bols chantants, afin d’apaiser les fluctuations du mental, tout en préparant le travail associatif des idées.

Dans un troisième temps enfin, qui va courir jusqu’aux vacances d’été, je veillerai à réaliser la synthèse des trimestres précédents, en juxtaposant l’ancrage, la ventilation et la visualisation dans le cadre de la théorie des chakras. Dans ces conditions qui placeront le corps et l’esprit déjà entrainés aux alignements et à la respiration, il va s’agir d’approfondir la science de l’attention, en agglomérant, pour ainsi dire, ses pensées vers un objet conceptuel en particulier.


En affinant ainsi la capacité applicative de l’esprit pour se situer dans la recherche du moment présent, je vise en objectif à ce que chaque pratiquant puisse gagner toujours davantage en conscience, déjà en assurant les nécessités organiques journalières de son corps, mais aussi et surtout près des considérations intellectuelles et morales qui justifient l’amélioration continuelle de nos plus belles facultés.

 

En vous souhaitant tout le meilleur qu’une vie humaine puisse expérimenter.

Et à bientôt !

 

ree

 
 
 

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